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Alors, beaucoup de choses à raconter depuis mon dernier post... C'est vrai que c'est pas facile de mettre mon blog à jour, mais je vais faire un petit effort, à savoir préparer un article chez moi, le transférer sur ma clef usb et le charger sur internet du boulot. Puis je me doute que pas mal de lecteur doivent se demander ce que je fabrique depuis tous ce temps au fin fond du Québec. Déjà, je vous rassure, je ne me suis pas fait mangé par un ours, malgré la présence de certains individus sur le site même de la mine... Cependant, les animaux qui sont le plus pénibles - pour ne pas dire plus - sont (si on peut encore parler d'animaux) les moustiques (ou maringouins) et les mouches noires. Difficile de travailler à l'extérieur sans se tartiner d'un produit bien toxique, mais relativement efficace !
Sinon, le travail lui même se révèle assez intéressant, tout ne marche pas pour le mieux au niveau des essais de terrain et il faut parfois savoir bricoler avec ce qu'on a, et je trouve ça "pas pire". De plus, l'ensemble des gens avec qui je travaille s'impliquent dans ce projet et m'aident beaucoup à me fournir ce dont j'ai besoin.
Bon, après le travail, vous devez vous demander ce que je fais les fins de semaine. Alors, il y à 15 jours, je me suis inscrit pour une fin de semaine kayak-camping dans l'Archipel de Mingan, face au village. Le principe : le samedi matin, on achète un homard vivant, on le planque dans le kayak, on part en kayak pour quelques heures en s'arrêtant vite fait pour manger sur une île, et on termine la journée sur une plage, où on plante les tentes en attendant de mettre de l'eau à bouillir pour faire cuire nos homards.
Donc la journée : assez physique, car la plupart des débutants avaient un kayak "tandem" et moi j'étais en solo. Lors de notre pause de midi, on a pu voir une baleine d'assez prêt. Puis, une fois rendu sur le site de camping, il a fallu que je me trouve une place dans une tente. Heureusement, c'est un peu comme tout ici en Amérique, les tentes sont deux fois plus grande qu'en Europe. Après notre festin un peu "sauvage" (on a quand même mangé un homard avec comme seul couvert un opinel pour 2), je suis allé faire une série de photos dont je suis assez content... 
(Comme d'habitude, les autres photos sont dans l'album)
Apres ce coucher de soleil, nous avons fait un feu sur la zone intertidale (recouverte par la marée) pour diminuer les risques d'incendie. Puis on est allé se coucher quand le feu s'est fait "bouffer" par la mer.
Le lendemain, rien de très spécial à raconter, le retour était assez difficile car contre le vent.
Donc, voilà pour la fin de semaine "kayak", maintenant il s'agit de vous raconter celle de la Saint-Jean la semaine dernière. Alors, il s'agit d'abord de savoir que la semaine dernière, c'était la fête nationale du Québec (et non du Canada qui a eu lieu ce dimanche), car le Québec est bel et bien une nation. À cette occasion, le lundi était déclaré congé payé ce qui nous laissait une fin de semaine de 3 jours. Du coup, mon coloc est rentré chez lui vers Québec (la ville !), et j'ai profité de son char (entendez son véhicule) pour descendre moi aussi là où la fête devait être la plus grande. Seulement, ça a mal commencé... vendredi après-midi, j'étais occupé à faire un échantillonnage d'eau sur le terrain et ça a pris pas mal de temps... si bien que j'ai failli rater mon train pour descendre de la mine ! Je l'ai eu à temps, mais j'ai du coup laissé au bureau un bout de papier que j'aurai du emmener. En effet, dessus était écrit l'adresse et le téléphone du pote chez qui je devais rester à Québec.
Bref, après quelques 11 heures de route - et 3h de sommeil tassé dans un char - 4h du mat, mon coloc me dépose dans la rue (je me souvenais du nom de la rue mais pas du numéro de la maison) du pote, et là je me prépare à une attente sans garantie de résultats... bref à 10h, pas croisé personne que je connais, je m'achète un ticket de bus pour aller là où on avait prévu : les chutes de Montmorency. Là idem, j'attends... 11h, 12h,13h, personne... ça commence à sentir le gros week-end louze... je retourne au centre ville, à l'office du tourisme, j'envoie un courriel un peu désespéré au copain, puis surtout je me prend une chambre (car moyennement chaud pour enchaîner les nuits blanches). Finalement, je vais poser mon gros sac à dos dans ma chambre et après manger (avec une allemande un peu paumée car elle ne parlait pas un mot de français...), je retourne au centre ville, petit crochet par un cybercafé et là, ô surprise, le pote m'avait répondu en me redonnant la fameuse adresse. On devait même se retrouver le soir pour la grande fête, mais c'était sans compter sur le monde présent ce soir là. En effet, pour la fête, les rues - et surtout le site du grand spectacle, les Plaines d'Abraham - étaient pleines de gens pour la plupart bien bourrés... et il semblerait que les potes ont suivis ce bon exemple...
En tout cas, je suis rentré sur le coup de 23h30 (je vous rappelle que j'avais dormi au maximum 3h dans une voiture la nuit d'avant) et le lendemain j'ai - enfin - retrouvé les copains.
Nous sommes donc partis vers 11h dans la nature, du coté de Charlevoix (le Parc des Grand Jardins pour être précis), voir des montagnes qui atteignent le millier de mètres (donc relativement haut pour le Québec). On a même fait une petite rando hors sentier (donc bien bourrine) avec - encore une fois - nos amies les mouches...
Puis le soir, on a continué jusqu'à Chicoutimi dans le Saguenay - où on a mangé - puis nous avons monté la tente - à l'arrache bien sur, la nuit - dans un champ.
Le lendemain, on a marché un peu dans le Parc du Saguenay puis on a retrouvé un copain québécois du côté de Tadoussac (au bord du Saint Laurent) pour aller voir les baleines en zodiaque. Et nous en avons vu un certain nombre, et certaines de près.
Après, j'ai attendu sur place mon coloc qui remontait sur le Havre St Pierre. Et nous sommes arrivés à la maison vers 1h du mat (NB : le train du boulot le matin part à 6h45)... longue route !
